dimanche 25 juillet 2010

Les deux moines et la tigresse

A propos de la perfection : 关于完美无缺

Je ne résiste pas au plaisir de reproduire ici une parabole sur la perfection que j'ai glanée sur la Toile et dont vous trouverez la traduction française que j'en propose en commentaire de ce billet :

一个老和尚和一个小和尚一起下山去化缘,途中经过一条河,恰巧碰到一位美丽的妇人,河水很急,妇人站在河边,看着水面左右为难,不敢涉水过呀。小和尚早被老和尚教导说:“女人是老虎,不能亲近,亲近她她就会吃了你”,所以这个时候,小和尚对这位美丽的妇人视而不见,自己径自过了河。老和尚呢,出乎小和尚意外,竟然热情地和美丽的妇人打招呼,还把她背过了河。老和尚把妇人放下[1]之后,不发一言地继续和小和尚前行,就像什么事都没发生一样,小和尚心里可是炸开了锅,师父不是说不能亲近女色吗,怎么他自己竟毫无顾忌呢?小和尚一路想啊想,怎么想都想不明白,最后忍不住问:“师父,您不是说女人是老虎,不能亲近,为什么您……”老和尚打断他:“你还想着她呀,我早已经把她放下[1]了。”

__________

1. 放下 fàngxia : poser à terre ; s'écarter de, laisser de côté ; arrêter de faire qqch. La première fois que ce verbe est utilisé dans ce texte, il désigne le fait de poser à terre la belle dame, tandis que la seconde fois, il évoque le fait d'arrêter de penser à cet événement.


1 commentaire:

  1. Un vieux moine bouddhiste et un moinillon descendaient de la montagne pour aller demander l'aumône. Chemin faisant, ils arrivèrent devant une rivière où ils rencontrèrent une belle dame qui, debout sur la berge, contemplait les eaux turbulentes sans oser s'y aventurer pour la traverser. Le jeune moine avait bien retenu l'enseignement de son maître : « Les femmes sont des tigresses, il ne faut pas t'en approcher, sinon tu risques d'être dévoré. » Alors, le jeune moine ignora la dame et franchit la rivière sans autre forme de procès. Pour sa part, contre toute attente, le vieux moine adressa à la femme un signe aimable et lui fit franchir la rivière en la portant sur son dos. Après l'avoir reposée sur la terre ferme, sans mot dire, il reprit la route avec le jeune moine, comme si de rien n'était, mais le jeune moine était complètement bouleversé : comment son maître pouvait-il faire preuve d'une telle absence de scrupules, lui qui disait qu'il ne fallait pas s'approcher des charmes féminins ? Le moinillon retourna ces pensées dans son esprit durant tout le trajet, mais il avait beau les avoir retournées dans tous les sens, il ne comprenait toujours pas. Finalement, n'y tenant plus, il demanda : « Maître, ne dites-vous pas que les femmes sont des tigresses et qu'il ne faut pas s'en approcher ? Et pourtant, vous avez... » Le vieux moine l'interrompit : « C'est donc que tu songes encore à elle ? Quant à moi, il y a longtemps qu'elle m'est sortie de l'esprit. »

    RépondreSupprimer